Sous tes côtes
caché par ton sein gauche
d’ailleurs plus gros que le droit
je sens ton petit cœur qui bat
doum dom
doum dom
je pose mon doigt
et tout de suite
il galope
galop’ galop’ galop’
le brusque afflux de sang sur ton visage brise ton souffle
en pleine inspiration
La fragilité de l’être
tout ce que tu es
repose sur ce petit cœur
qui s’affole dès qu’on pose un doigt dessus
Avant d'aller se coucher
il a écrit un poème
Un avis définitif
sur la vie et la mort
Belles phrases, belles images
Une vraie oeuvre d'art
Et puis il a posé son stylo.
Il est allé se coucher.
Et il est mort.
Ce soir en me couchant, alors que j’enlevais mécaniquement mon tee-shirt, j’ai commencé à me caresser le torse. Pas de façon sensuelle, pas de façon triste. Je me touchais, simplement. Pour le simple plaisir des caresses, comme le font les enfants à l’époque où ils découvrent leur corps. D’ailleurs, est-ce qu’on ne redécouvre pas son corps chaque matin ? Alors peut-être que je voulais juste lui dire adieu, je me préparais à accueillir mon corps de demain.
Mais il n’y avait pas ces idées, ces images. Ce n’étaient
On se croirait presque au jardin d'Eden by jack0998, literature
Literature
On se croirait presque au jardin d'Eden
On se croirait presque au jardin d’Eden. Tu marches, les pieds dans le vent, au milieu de ce cloître. Tu te dis qu’ici, tu ne serais pas assailli par les rêves mordants, qui te laissent, au petit matin, encore plus fatigué que la veille.
Tu sors du cloître, et arrives dans l’église, nue. Une simple croix au milieu. Et la pierre. La pierre qui prend une signification métaphysique, qui devient l’intermédiaire de Dieu. Un ange aux ailes grises et sourire lumineux. Elle t’accueille avec joie, dans cet instant éblouissant de fraîcheur, sous l’obscurité des vitrau